Ceci n’est pas une histoire vraie, dans le sens où les personnages n’existent pas. Cependant, c’est une histoire vraie dans le sens où c’est probablement déjà arrivé à un certain nombre de personnes (sauf la fin), que je ne connais pas forcément, dont je n’entendrais probablement jamais parler. Mais cela n’a aucune importance.
L’ordinateur démarra en grésillant. Il faut dire qu’il n’était plus de toute première jeunesse. Mais heureusement qu’il était là tout de même, j’aurais eu du mal à en trouver dans les circonstances actuelles. L’écran s’alluma après une vingtaine de secondes, et je pus bientôt entrer le mot de passe pour accéder à la seule session disponible. Par habitude, je regardai l’heure et la date affichées à droite de la barre des tâches : samedi 11 février, 23 heures 37 minutes. J’eu un petit sourire en coin. Cette fonction était déréglée depuis un moment, et personne ne prenait la peine d’y remédier, personne n’en voyait l’utilité. Dehors, le soleil laissait encore derrière lui une lueur rougeâtre. La nuit était quasiment tombée, mais on était bien loin de l’heure indiquée.
14 aout 2026
À ceux qui liront ces lignes. Je m’appelle Stefan Grim. Je suis un français d’origine anglaise, j’ai tout juste 31 ans. Je vis à New York depuis maintenant 6 ans. Ou plutôt je suis arrivé à New York il y a 6 ans, et j’y suis resté jusqu’à il y a peu. À la base je suis venu parce que c’était le rêve de ma petite amie Illyria (enfin tout le monde l’appelle Lili) et puis finalement je m’y suis habitué, j’avais trouvé un emploi d’informaticien à peine à trois rues de notre appartement, rejoins un club de tir à balles réelles (grâce au permis de port d’arme je pouvais garder mon revolver chez moi) et de jiu-jitsu, je m’étais fait de nouveaux amis, bref, la belle vie.
La seule raison qui avait poussé Nathan aller chercher sa surlécole, cétait quil nen pouvait plus des réprimandes de sa mre. Nathan, ne fais pas ci, Nathan, ne fais pas ça, Nathan, regarde-moi quand je te parle. Fatiguant. Mais maintenant quil était sur le chemin du retour, il se disait que, finalement, cétait peut tre mieux comparé au flot intarissable de paroles de sa petite sur. Sandra navait jamais eu la langue dans sa poche. Au début, on pouvait tenter de lignorer, mais la longue, cela devenait vraiment pénible.
Mais, réfléchissons un peu. Que se passe-t-il dans la tête de la personne qui a le beau rôle ? Des fois, elle y croit elle-même, et cette situation est trop simple pour que je disserte là-dessus. Je vais plutôt vous demander de réfléchir à ceux qui regardent les autres, masquent leur propre peur ou leur propre désespoir et leur disent que tout va s'arranger, alors qu'ils savent très bien que ce n'est pas le cas. Doit-on leur en vouloir de mentir ? Doit-on les remercier de nous laisser croire que ce qu'on vit n'est qu'une mauvaise passe ?