#sombre
posté le 19-05-2016 à 18:05:29

Nous ne voulons pas mourir - 9 septembre 2026

Notre petite rencontre ne s’est pas du tout déroulée comme prévu. Lorsque j’ai discrètement quitté ma couchette pour rejoindre Frank sur le toit, j’ai jeté un œil autour pour m’assurer que personne n’avait remarqué mes mouvements, puis je suis allé prendre mon arme, je suis sorti. Mon compagnon était déjà en train de discuter avec les deux autres lorsque je suis arrivé à l’extérieur, et tous trois ont paru satisfaits de me voir. Nous avons commencé à faire le point sur ce que nous savions, c’est-à-dire trois fois rien. Le camp est relativement calme en ce moment, et même si le réveil de la femme aux cheveux noirs a causé un peu d’émoi, la tension semble empêcher tout le monde d’entreprendre quoi que ce soit. Chacun observe les autres et garde ses doutes pour lui.
 


 
 
posté le 01-06-2014 à 04:00:31

Nous ne voulons pas mourir - 8 Septembre 2026

La femme aux cheveux noirs s’est réveillée. Quand ses yeux se sont ouverts, elle a fait un genre de couinement et s’est plaquée contre le mur, comme si elle avait peur des gens qui l’entouraient. Elle sortait probablement d’un cauchemar. On a vite remarqué qu’elle avait perdu l’usage de la parole. Elle gémit parfois, mais c’est absolument tout, elle ne s’exprime plus que par des gestes. C’est assez étrange. Probablement personne n’avait pensé qu’une telle chose pourrait arriver. C’est un peu compliqué pour la comprendre, mais on se débrouille. On lui a demandé si elle se souvenait de ce qui s’était passé, si elle savait qui l’avait agressé, mais elle n’a visiblement rien voulu divulguer. Elle a l’air de se souvenir qu’elle a été attaquée, mais de n’avoir aucune idée de qui a pu faire ça. Elle nous regarde tous de la même manière. Avec le même regard vide. Ce qui est étrange, car elle a en même temps l’air d’être effrayée.
 


 
 
posté le 24-12-2013 à 14:36:14

Nous ne voulons pas mourir : Transition + 7 Septembre 2026

Je m’arrêtai brièvement sur les derniers mots de cette entrée. C’était la première fois que je les utilisais, mais l’expression était revenue plusieurs fois par la suite. Probablement un moyen de formuler des mots d’espoirs quand ce dernier commençait à disparaître, un moyen d’ancrer l’instinct de survie quand tout ce à quoi il se rattachait était en train de flancher. Un moyen de ne pas baisser les bras, en somme. Je ne savais pas si cela m’avait réellement aidé, en vérité. Illyria était toujours là, et le seul fait de devoir la protéger suffisait amplement pour continuer à m’accrocher à mon existence. C’est fou que l’on ait toujours besoin d’une raison bien précise pour vivre. Comme si l’humanité avait besoin d’un bâton pour pouvoir marcher, à la manière d’un aveugle. Cependant, l’aveugle, lui, ne l’a pas choisi, alors que les hommes… Au fond, qui sait ? Depuis l’aube de l’Histoire, nous n’avons cessé de nous inventer des buts, de nous inscrire dans un vaste plan qui faisait que nous n’étions pas là par hasard. Il y a peu de domaines qui rivalisent d’inventivité d’ailleurs. Les religions en sont les créations les plus abouties.

 


 
 
posté le 12-10-2013 à 14:18:53

Dolly

Avez-vous déjà eu l’impression d’être suivi ? Que pendant toute une journée, quelqu’un vous observait, peu importe où, peu importe quand ? Ce genre de sentiment arrive pour des raisons diverses et variées. Cela peut être parce que quelqu’un est réellement en train de vous regarder, au boulot ou dans la rue, bien qu’au cours d’une journée, cela vienne souvent de plusieurs personnes, et ne jamais vous menacer en quoi que ce soit, ce ne sont que des coïncidences. Plus rarement, c’est que vous avez une bonne intuition, et si vous avez la preuve que vous êtes observé, je vous suggère d’en parler à quelqu’un, il y a parfois des gens réellement flippants dehors. Parfois aussi, c’est de la simple paranoïa, et il ne sert à rien de dormir avec cette batte de baseball sous votre oreiller.

 


 
 
posté le 06-10-2013 à 19:45:06

N'oubliez pas de fermer vos volets

Je voulais vous parler de quelque chose, je ne sais pas si ça vous le fait à vous aussi, cependant je pense que certains comprendront exactement de quoi je parle. C’est un sentiment d’angoisse comme tant d’autres que l’on peut avoir pour une raison x ou y, et qui la plupart du temps n’est absolument pas justifié. En l’occurrence, le miens se focalise sur les fenêtres, la nuit.

 


 
 
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