#désespoir
posté le 06-06-2014 à 00:53:44

Un Slenderman ?

Si j’écris ce témoignage, c’est pour vous faire part de ce qui est arrivé à un ami à qui je tenais beaucoup. Les circonstances de sa disparition ne sont toujours pas claires, mais il est évident que tout ce qui va suivre est l’œuvre d’une personne malveillante. Mon ami Kélian vivait dans un petit village tranquille, dont je ne donnerai pas le nom par soucis d’anonymat. Ça ne faisait pas bien longtemps qu’il vivait là-bas car il avait quitté le lycée depuis à peine deux ans, tout comme moi d’ailleurs. Nos chemins se sont séparés à cause de ça (je vis en effet à présent dans un pays étranger) et c’est pour cette raison que je n’ai entendu parler de cette histoire que tardivement, c'est-à-dire à mon retour chez moi pendant la fin des vacances d’été. À ce moment, j’ai voulu reprendre contact avec mes anciens amis, et tous ont répondu, sauf lui. J’ai alors appelé chez sa mère pour lui demander si tout allait bien, et elle m’a répondu agressivement qu’elle ne voulait plus jamais entendre parler de lui avant de me raccrocher au nez. C’est suite à cet échange que j’ai décidé d’aller voir par moi-même ce qui se passait. Ayant son adresse, j’ai pris la voiture et me suis rendu là où il vivait désormais. Le souci, c’est que sa maison était à l’écart des autres, et je n’ai pas trouvé tout de suite, j’ai dû demander mon chemin, et c’est là que j’ai vraiment commencé à m’inquiéter. Au début, on n’a pas voulu me répondre, et lorsque j’ai trouvé quelqu’un disposé à me répondre, il m’a chaudement conseillé de passer mon chemin car ce n’était pas le genre de personne à qui l’on voulait rendre visite. De toute manière, avait-il ajouté, il y avait peu de chances que je le trouve chez lui, il n’y avait pas de signe de vie par là-bas depuis au moins deux semaines. Quand je suis arrivé chez Kélian, j’ai pu constater que c’était vrai. La boîte aux lettres au bout du chemin menant à la maison était pleine à craquer. La porte d’entrée n’était même pas fermée. Curieusement, il n’y avait pas de trace de vandalisme. Par contre, je suis tombé sur un écureuil qui fouillait dans la cuisine. Il a très vite détalé quand il m’a vu. La poussière commençait à s’installer. Ça faisait bien deux semaines que plus personne n’avait bougé quoi que ce soit dans cette maison. En regardant dans le salon, j’ai trouvé quelques dessins, probablement faits par son petit frère ou sa petite sœur, et aussi une page visiblement arrachée d’un carnet. La page qui m’a fait tout découvrir. Voilà la photocopie d’un des côtés :
http://4.bp.blogspot.com/-nleiL5R2VA0/U5DclRr4sxI/AAAAAAAAABk/0fi1LeEjEDM/s640/scan+12.jpg
 


 
 
posté le 04-10-2013 à 12:26:56

Un monde au bord du gouffre

Dans quel monde vivons-nous, déchiré par les guerres, tenaillé par la faim, détérioré pour le profit. Dans quel monde vivons-nous, alors qu’une poignée de gens vivent dans le luxe, l’opulence, sans même se soucier de ceux qui meurent à leurs pieds. Nous nous sommes laissé enfermer dans ce monde plein d’injustice par ce système écœurant qu’est le capitalisme. Nous avons créé ce mode de vie qu’est le notre pour se libérer du joug des rois et des seigneurs d’antan, chacun devait pouvoir garder ce qu’il avait produit et en faire commerce comme il le souhaitait. Tout le monde avait sa chance, il suffisait de pouvoir faire quelque chose dont avaient besoin d’autres personnes ; ce fut bien, au début.

 


 
 
posté le 25-02-2012 à 22:28:57

Tout va s'arranger

Cette phrase... Cette stupide phrase... Elle est bien utile au final. C'est une phrase d'espoir, quelque chose que l'on peut dire lorsqu'on est persuadé que, tôt ou tard, la situation dans laquelle on est perdu va se résoudre, que tout le mal ne sera bientôt qu'un mauvais souvenir. Mais pas que, en fait. Pour moi, cette phrase sert juste à rassurer. Car, dans la bouche de quelqu'un qui parle avec assurance, et dont le regard est déterminé, elle suffit à alléger les cœurs, elle donne envie d'y croire, elle nous fait nous dire que cette personne a forcément raison, qu'on doit relever la tête et se battre. Pensez-vous que tout va s'arranger ? Le croyez-vous, lorsqu'on vous le dit, avec ce regard pénétrant, si expressif, inébranlable ?

Mais, réfléchissons un peu. Que se passe-t-il dans la tête de la personne qui a le beau rôle ? Des fois, elle y croit elle-même, et cette situation est trop simple pour que je disserte là-dessus. Je vais plutôt vous demander de réfléchir à ceux qui regardent les autres, masquent leur propre peur ou leur propre désespoir et leur disent que tout va s'arranger, alors qu'ils savent très bien que ce n'est pas le cas. Doit-on leur en vouloir de mentir ? Doit-on les remercier de nous laisser croire que ce qu'on vit n'est qu'une mauvaise passe ?

 


 
 
posté le 23-02-2012 à 22:39:37

Nous ne voulons pas mourir : 29 août 2026

La journée d’aujourd’hui s’est déroulée comme celle d’hier. Pas un seul mouvement à l’horizon, pas une seule tentative d’attaque, juste le souffle à peine audible du vent. On se croirait dans un vrai désert. Notre sentiment d’anxiété ne cesse de grandir, et nous regardons tous par les fenêtres, attendant je ne sais quoi, persuadés qu’il va se passer quelque chose. Car nous sommes vraiment dans l’attente, cela se voit sur tous les visages. La sensation dont j’ai parlé hier semble avoir contaminé la totalité des êtres humains du bunker. C’est d’ailleurs vraiment malsain, les conversations à l’intérieur se raréfient, et laissent place au silence. Toujours le silence…
 


 
 
posté le 23-02-2012 à 22:38:39

Nous ne voulons pas mourir : 28 août 2026

J’ai la ferme impression que le coup de folie du jeune d’hier a entrainé quelque chose de mauvais pour nous tous. L’air semble plus étouffant, plus lourd. Et puis j’ai l’impression de sentir quelque chose bouger, derrière les lignes de défense, loin de notre vue. On a tous cette impression, je le sais, tout le monde regarde avec inquiétude l’horizon. On s’attend tous à voir quelque chose. Il ne s’est rien passé aujourd’hui, ni hier pendant mon tour de garde. Tout était silencieux. On aurait dit qu’à part nous, il n’y avait pas âme qui vive. La vérité est tout autre, évidemment, mais c’était vraiment angoissant quand même. Il y avait juste un léger bruissement, de temps en temps. Le vent, probablement. Ce n’est pas vraiment sûr, mais je préfère me dire que c’est le vent. Et puis, après tout, ça faisait quasiment le même bruit, alors pourquoi serait-ce autre chose ?
 


 
 
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