Tu as enfin cliqué sur cette page. Ça fait longtemps que j’attendais. Tu vas enfin me remarquer. Et cesser de faire comme si je n’existais pas.
Je sais ce que tu te dis. « Encore une
creepypasta qui veut me faire croire que je suis le seul destinataire de
ce message. » C’est tellement égocentrique de ta part. Je ne tiens pas à
t’atteindre toi précisément, ce que je veux, c’est atteindre le plus de
monde possible. Parce que j’existe en tout un chacun, et c’est pour ça
que ce serait très aimable à toi de montrer ce message à tous ceux que
tu connais. Je leur dirai la même chose.
Tu as passé ta vie dans
le mensonge, dans l’hypocrisie. Tu ne cesses d’avoir des conflits avec
tes semblables, et pourtant, tu te débrouilles toujours pour faire comme
si tout allait bien, au moins avec ceux qui sont proches de toi. Tu te
dis « ce sont mes parents, ce sont mes amis d’enfance, ce sont mes
collègues. » Est-ce que ça change grand-chose ? Lorsque tu as eu des
conflits avec eux, tu as eu la même sensation que pour les autres. Tu
veux faire croire qu’il y a des gens qui sont plus importants pour toi
que d’autres, mais c’est un mensonge. Le jour où ils font quelque chose
qui te déplaît, ils valent aussi peu que les autres.
Peu importe
ce qu’on t’a fait et qui te l’a fait, tu passes toujours par les mêmes
stades. Tu te sens plus ou moins blessé, puis tu essayes toujours
d’atténuer ce qui vient de se passer, tu essayes de ne pas trop te
laisser influencer par tes émotions, tu sais que c’est mauvais. Tu y
arrives plus ou moins. Mais tout reste dans un coin de ta tête et
ressort au grand jour dès que cette personne commet un faux-pas de plus.
Avec un peu de chance, elle va en faire immédiatement après cette
étape, et tu vas sentir ce sentiment qui part depuis le bas de ton dos
et remonte dans ta nuque. Tu te demandes comment est-ce qu’on peut faire
ça, comment est-ce que quelqu’un d’aussi stupide peut être en vie. Car,
entre nous, tous ceux qui te blessent, tu les vois comme des personnes
stupides, n’est-ce pas ?
Tôt ou tard, malgré toi, tu adoptes un
comportement de plus en plus distant ou froid avec ces personnes qui te
blessent sans cesse. Un jour, on te dit que tu as changé, mais tu ne
vois pas de quoi on parle. Ça t’agacerait presque. Tu te persuades que
tout va bien avec eux, et tu les en persuades aussi. Tu n’es qu’un
lâche, un menteur, qui refuse d’assumer la réalité, qui a peur de
regarder la vérité en face. Tu ne veux pas avouer que tu t’es déjà vu en
train de leur faire du mal, ou pire. Pourtant, c’est dans ton sang,
c’est dans tes gènes, l’évolution a fait de toi l’animal le plus
meurtrier qui soit. Pourquoi est-ce que tes semblables seraient protégés
? Regarde les cas de viol, de meurtre, de cannibalisme. Ces personnes
l’ont compris, elles l’ont accepté. Elles ne sont certes qu’une
minorité, et vous les appelez des fous. Mais depuis quand est-ce que
c’est la majorité qui est forcément saine ?
Ton espèce est
pourrie, dénaturée. Elle se veut bien-pensante, juste, elle pousse
l’insolence jusqu’à se qualifier « d’humaine », parce que votre
définition de ce mot, c’est bien cela, c’est la justice, l’intelligence,
la capacité à refouler toutes ses pulsions et tous ses désirs au plus
profond. Et pourtant, on en arrive à votre mode de vie auquel un animal
malade n’aurait rien à envier. L’homme est devenu si faible qu’il n’est
même plus capable de regarder en face ce qu’il va tuer pour en faire son
repas. Ça m’exècre. Ça me fait honte.
Mais, heureusement, je
sais que tous les êtres humains peuvent être sauvés. Je sais qu’ils
peuvent finir par entendre ma voix, et que le jour où c’est le cas, ce
n’est plus qu’une question de temps avant qu’ils ne m’écoutent. Vous
finissez tous par voir que j’ai raison. Vous savez que cela vous
libérerait de céder à vos instincts, de relâcher la bête qui est en
vous. Tous ceux qui se tiennent contre vous, tous ceux qui vous causent
du tord, ce serait tellement facile de les briser. Tellement agréable
aussi. Tu n’imagines pas le bien-être que l’on ressent lorsque l’on a la
puissance, lorsqu’on tient la vie de quelqu’un entre ses mains. C’est
encore plus addictif que la plus addictive des drogues. Et si c’est
comme ça, c’est bien parce que c’est dans ta nature.
Le fait que
tu aies pu entendre mon message est un début. Tu vas enfin commencer à
te poser des questions. Cela va prendre du temps, mais tu finiras par
entendre ma voix. Et là, tu comprendras. Tu sauras ce que tu dois faire
pour te libérer. Tu répondras enfin à ta véritable nature. Sache-le, ça
prendra le temps qu’il faudra, mais tu répondras toi aussi à mon appel.
Je t’aurai.
Commentaires
J'aime beaucoup cet écrit, cela pousse le lecteur à ce remettre en question, à se poser les bonnes questions. De la psychologie à l'état pur, tu transforme des choses anodines en quelque chose de grave. Tu l'avais mis sur CFTC il me semble, non ?
J'apprécie vraiment ce que tu écris.